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Noueilles : monuments, bâtiments...  

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L'église Saint-Pierre
L'église de Noueilles dans les dernières années du XIXème siècle (la troisième cloche a été  installée en 1902).

       

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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Le Fontaine de la Côte
La Fontaine de la Côte

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- L'église Saint-Pierre
- Le Château Marty
- L'Ecole et la Mairie
- Le Monument aux Morts
- La Fontaine de la Côte

L'église Saint-Pierre

 
Historique de la construction - L'intérieur de l'église  - Les cloches - L'horloge

Historique de la construction

L'actuelle église de Noueilles a connu des débuts difficiles. Son histoire a commencé lorsqu'une autre a fini : celle de l'ancienne église, beaucoup plus petite, et dont une délibération du Conseil Municipal en date du 2 août 1821 donne une description catastrophique puisque, "par sa mauvaise construction et sa pauvreté extrême, elle est sur le point d'être interdite". Le 6 juin 1822, on apprend d'ailleurs que la catastrophe a eu lieu : "Depuis deux jours, une partie du plafond a croulé dans l'église, et l'autre partie menace ruine". Après avoir envisagé et chiffré diverses possibilités de réparations ou semi-reconstruction, on finit par décider, le 10 mai 1826, de la reconstruire entièrement, et en plus grand.

Le 7 décembre 1827, les travaux sont donc adjugés au sieur Lieux, "entrepreneur étranger au village", et les Noueillois voient avec fierté s'élever peu à peu leur nouvelle église. Dans une délibération en date du 14 mai 1828, le Conseil Municipal se réjouit: "La commune de Noueilles va, sous peu de jours, avoir terminé la construction d'une nouvelle église qui sera d'ailleurs une des plus jolies qu'il y aura dans les environs, laquelle, par les soins de Monsieur le Maire et les souscriptions volontaires qui ont été faites, se trouvera, sans frais ou imposition pour la commune, décorée dans tout son intérieur, tant pour les ornements sacerdotaux, que pour les autels et tout ce qui peut en dépendre..."

Malheureusement un litige (portant sur les matériaux employés et la somme à payer) survient entre l'entrepreneur et la municipalité, la justice s'en mêle et... l'église s'en ressent. C'est donc seulement le 24 avril 1835 que l'on peut procéder à la réception définitive des travaux.

Le clocher s'écroule
Mais le 6 février 1845, soit à peine dix années plus tard, le maire catastrophé informe le Conseil Municipal qu'"il est très urgent de démolir une partie du clocher de l'église… qui est d'une construction vicieuse, dans l'état prochain de s'écrouler et enfin, sa position surplombante s'aggrave chaque jour davantage". Ce même maire, cinq ans plus tard, ouvre la séance du 13 mai en annonçant que "l'état de l'église est alarmant... La charpente, placée il y a à peine vingt ans, est tellement vermoulue qu'il y a danger à la laisser ainsi plus longtemps. Pendant l'hiver qui vient de s'écouler, une bonne moitié des grosses pièces qui soutiennent la toiture et le plafond s'étant brisée par un bout, s'affaissa d'un mètre environ dans l'intérieur de l'église où elle causa des dégâts assez considérables". Et tout cela à cause "du peu de moralité d'entrepreneurs étrangers à la commune qui ne cherchent en toute occasion qu'à frauder dans les fournitures et exécution des travaux". C'est donc à Martin Roucaud, "maçon et entrepreneur domicilié dans la commune", que seront confiés les travaux de réparations en mai 1852. Et il y a tout lieu de penser que son travail répondit aux attentes du Conseil Municipal car il n'est plus question, ensuite, de grosses réparations à l'église, dans les Registres.

Extrait du bulletin communal, "Le Petit Echo de Noueilles"                                                             Haut de la page 


Les cloches de l'église Saint-Pierre

La plus petite, à droite, est la plus ancienne. Elle porte la date de 1767, les noms des consuls César Triadou et François Garaud, et la signature de Maître Amiel, fondeur. Elle est décorée d'une croix et de fleurs de lys. Son parrain est Joseph Antoine de Polastron, sa marraine Dame Marie-Anne de Polastron. La famille de Polastron habitait le château, qui était situé en lieu et place de l'actuelle "métairie du château". Cette cloche est protégée au titre d'objet classé Monument Historique.

La cloche centrale, fondue par "Louison, à Toulouse", porte l'inscription : "An 1865. Sainte Madeleine, priez pour nous". Elle a été donnée à l'église par Emile Marty, Irma Manent et Joséphine Tarbes, toutes deux nées Marty, en souvenir de leur mère, Madeleine Marty. Elle est décorée d'un fond d'étoiles intercalées avec des angelots. Nous avons retrouvé la facture, en date du 14 décembre 1865, de la Fonderie Louison, sise "allée Louis-Napoléon, n° 23, à Toulouse". Elle détaille :
- une cloche, pesant 264,50 kg, pour 952,20 francs
- un battant, pesant 10 kg, pour 15 francs
- un cuir blanc pour la bride du battant, pour 8,80 francs,
soit un total de 968 francs.

La cloche de gauche est signée "P. Vinel, fondeur à Toulouse, 1902". Il s'agit d'un don de Caroline de Viguerie de Saint-Germain, du temps du curé Joseph Boyer et du maire Paul de Viguerie. Elle porte les blasons de Viguerie et de Saint-Germain, surmontés d'une couronne comtale. Elle est décorée d'une Vierge de Lourdes entourée de fleurs de lys, de Saint-Joseph tenant l'enfant Jésus et d'un médaillon de Saint-Paul et d'un crucifix. Son parrain est Paul de Viguerie, sa marraine Caroline de Viguerie.

Relevé par Marie-Paule Rouquaud et augmenté d'informations récentes.                         Haut de la page                                                                          


A l'intérieur de l'église

- Le Chemin de Croix (XIXème siècle) - Huile sur toile
La nef de l'église Saint-Pierre est rythmée par un chemin de croix. Chaque station est illustrée par une toile peinte dans un cadre en bois doré surmonté d'une croix. Chaque tableau représente un épisode de la vie du Christ, depuis son arrestation au Jardin des Oliviers jusqu'à la colline du Golgotha.

(
Lien vers la base de données Palissy du Ministère de la Culture - Direction de l'Architecture et du Patrimoine - et extrait de l'art. Noueilles, in "Le Patrimoine des Communes de la Haute-Garonne", Flohic ed., 2000)

- Le Christ en Croix (milieu XIXème) - Huile sur toile
Avant d'être installée dans la nef, la toile était originellement placé dans le chœur, au-dessus du maître-autel. Cette œuvre est représentative des tableaux représentant le Christ en croix qui sont conservées dans les églises du canton de Montgiscard.

(Exrait du travail d'inventaire des peintures de chevalet conservées dans les églises et chapelles du canton de Montgiscard réalisé par Sophie Duprat en préalable à son mémoire de maîtrise en histoire de l'Art - Université de Toulouse le Mirail, 2005).

- L'Assomption de la Vierge (première moitié XIXème) - Huile sur toile
Cette œuvre, stylistiquement datable de la 1ère moitié du 19e siècle, dont l'auteur n'est pas encore identifié à ce jour, est peut-être une copie interprétée d'une peinture de Nicolas Poussin (1594-1665), représentant l'Assomption datée de 1649-1650, et conservée au Musée du Louvre. Ce tableau de Poussin a été gravé en 1650.


(Exrait du travail d'inventaire des peintures de chevalet conservées dans les églises et chapelles du canton de Montgiscard  réalisé par Sophie Duprat en préalable à son mémoire de maîtrise en histoire de l'Art - Université de Toulouse le Mirail, 2005).

- Le monument de Mission 1899 - Terre cuite
Une mission prêchée en 1899 et associant les villages de Noueilles et de Pouze a donné lieu à l'acquisition par Virginie Pons d'un petit monument en terre cuite commémorant l'événement. Placé dans la nef, il comporte sur le socle l'emblème aux deux bras croisés en relief qui indique que les deux prédicateurs, Don Louis et Don Guénolé, appartiennent à l'ordre des franciscains. Le groupe sculpté représente le Christ porteur de la Croix et bénissant un père franciscain et Marie.

(Extrait de l'art. Noueilles, in "Le Patrimoine des Communes de la Haute-Garonne", Flohic ed., 2000)                    


L'horloge

C'est au cours du Conseil Municipal du 15 mai 1910 qu'est décidée l'acquisition d'"une horloge communale dont la place se trouve toute indiquée dans le clocher de l'église". Elle sera achetée, au prix de 1137 francs, "chez M. Dulon, horloger à Carbonne, représentant de la maison Odobet Cadet à Morez, département du Jura".

(Extrait du registre de comptes-rendus du Conseil Municipal)                                                                                    

Le Château Marty

 
Avant d'être le Château-Marty, le château de Noueilles, terminé en 1668, fut celui des comtes Polastron La Hilliere, nobles et seigneurs de Grépiac, de Venerque et de Noueilles.

C'était un grand ensemble de plain-pied, au parc dessiné par Le Nôtre, avec des allées de buis et de cyprès qui s'alliaient contre le vent d'Autan. La bâtisse principale - obligation d'autonomie à cette époque où les chemins étaient trop souvent impraticables - se doublait de celliers, four à pain, pigeonnier, remises et écuries, d'un chai bien sûr et, en plus d'une énorme cave pour la production locale de vin, d'un souterrain ! Enfin, sur l'aile droite, il y avait la maison du gardien.

Devenu bien d'émigré, le château de Polastron fut vendu comme bien national à la Révolution. Son acquéreur sera Barthélémy Marty, intendant du domaine agricole noueillois des Polastron. C'est le petit-fils de Barthélémy, Emile, qui fera surélever la bâtisse d’un étage, en vue de son mariage avec une jeune fille de Villefranche-de-Lauragais en 1858.

A partir de 1887, le château ne sera plus occupé qu'épisodiquement, au gré des exodes ou des vacances, par les descendants d'Emile. Après 1944, surtout, la maison va se dégrader par manque de moyens et d’unité de gestion. Des bâtiments sont démolis, des toits s’effondrent, le symbolique pigeonnier s’écroule, le parc se couvre de ronces et de lierre, de nombreux arbres meurent... mais galvanisent  la famille qui prend alors des mesures drastiques : on vend les terres agricoles et on désigne Berengère Flamant, épouse Polack, l'arrière-petite-fille d'Emile, comme unique propriétaire. C'est elle qui s'est mise en devoir de redonner à cette maison une partie des beautés qu’elle a dû avoir jadis.

pour découvrir l'histoire plus complète
du château et de la famille Marty

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L'Ecole et la Mairie

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Le Monument aux Morts

  
Onze noms sont gravés dans le marbre du monument aux morts érigé dans l’allée centrale du cimetière du village. Noueilles a payé un très lourd tribut à la Grande Guerre.

Ils s'appelaient Pierre ou Jean, Guillaume ou François, Paul ou Jean-Marie. La plupart étaient nés à Noueilles, les autres dans les communes ou des cantons voisins. Beaucoup étaient cultivateurs, mais il y avait aussi parmi eux deux ouvriers maçons, un ouvrier forgeron et un cordonnier... Pierre s'était marié avec Maria - ils étaient allés à l'école ensemble ! - et ils avaient deux enfants... Paul était l'avant-dernier d'une famille de cinq enfants, et il travaillait chez le forgeron de Saint-Léon ; Joseph avait deux filles et il venait d’ouvrir, pour améliorer son ordinaire de maçon, une petite épicerie au village ; Jean-Marie était fiancé à Noélie...

Ce sont des tranches de vies bien ordinaires que racontent les plaques des monuments aux morts, à Noueilles comme sans doute dans la plupart des villages de la campagne lauragaise. Ordinaires... jusqu'à ce jour du 3 août 1914 - "une journée de vent d'autan épouvantable", se souvenait Olga Amilhat, qui avait alors 9 ans - où à "16 heures, les cloches se sont mises à sonner, longtemps, longtemps, longtemps..."

Moins d'un mois et demi plus tard, le 14 septembre 1914, tombait sur la Marne le premier Noueillois : Bertrand Roques, 24 ans, cordonnier, brave et obscur soldat du 71ème Régiment d'Infanterie, mort au même champ d'honneur que Charles Péguy (le 5 septembre) ou Alain-Foumier (le 22 septembre). "Le premier mort, cela a fait un grand choc dans le village", se souvenait encore Olga, dont le père Paulin Rouquaud, était lui aussi monté au front. Un choc qui s'est répété onze fois au fil des quatre années de guerre ! Pour la commune, qui comptait 201 habitants au recensement de 1911, cela signifie plus d'un Noueillois sur vingt (1 sur 18, exactement).

Bertrand, Jean-Marie, Guillaume, Jacques... Les deux plus jeunes n'avaient pas 20 ans ; deux de leurs aînés, mariés et pères de famille, avaient largement dépassé la quarantaine

A la fin des hostilités, les corps ont été ramenés. Deux sont allés dans les caveaux de famille. Pour les neuf autres, la municipalité a fait construire (sur un devis de 1580 f, approuvé le 17 décembre 1922) un caveau commun surmonté d'une colonne portant les noms des disparus. Ce qui explique pourquoi le monument aux morts se situe dans le cimetière, à Noueilles !

En ce temps-là, personne - et surtout pas les survivants de cette Première Guerre mondiale qu'ils avaient surnommée "la der des der", tant ils étaient convaincus que plus jamais les hommes n'auraient la folie de se relancer dans une aussi tragique aventure - personne n'aurait osé imaginer que moins d'un quart de siècle plus tard, il faudrait ajouter deux nouveaux noms au bas du marbre...

(art. "La Dépêche du Midi" - A.P.)


Treize noms gravés dans le marbre

Guerre 1914-1918

Bertrand Roques (24 ans), le 1er septembre 1914, à Minaucourt (Marne).
Jean-Marie Pitorre, le 14 septembre 1914.
Guillaume Seigneurie (29 ans), le 24 septembre 1914, à Saint-Rémy (Meuse).
Jacques Demay (19 ans), le 21 juillet 1915, à Sainte-Menehould (Marne).
François Delga (42 ans), le 29 mai 1917, au château du Petit-Méthairon (Meuse).
Pierre Périès (19 ans), le 20 août 1917, à Champneuville (Meuse).
Jean Valette (44 ans), le 1er octobre 1917, au dépôt de munitions de Génicourt-Péniches (Meuse).
Pierre Ramade (33 ans), le 22 octobre 1917, à Laine (Marne).
Joseph Melet (33 ans), le 21 juin 1918, à Conty (Somme)
Paul Crouzillat (21 ans), le 18 juillet 1918 à Montvoisin (Marne).
Jean-Marie Milhas (28 ans), le 15 décembre 1918, à Sézanne (Marne).

Guerre 1939-1945
Général Paul Flamant, fusillé en Allemagne, à Karlsrhue, le 1er avril 1944
Jean Parédé, mort en Allemagne, le 19 novembre 1944.

* Les noms soulignés son complétés par une fiche bibliographique accessible en suivant le lien.

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Le monument aux morts dans les archives communales

C'est dans sa séance du 21 janvier 1920 que le Conseil municipal de Noueilles décide de "faire élever un monument commémoratif en vue de glorifier les Héros morts pour la Patrie.

Le Conseil, vu la circulaire de M. le Préfet en date du 29 décembre 1919, mentionnant que des subventions seront accordées par l'Etat en vue de glorifier les soldats morts pour la Patrie, décide que sera votée une somme de quatre cents francs au prochain budget pour l'exécution de ce projet".

Il faudra attendre près de deux ans pour voir le projet évoluer. Au cours de la séance du Conseil du 25 septembre 1921, "Monsieur le Maire expose (...) que le crédit de mille cinq cent neuf francs quatre-vingt dix-sept centimes demandé sur les chapitres additionnels de l'exercice en cours et destinés à la construction d'un monument funèbre pour les morts de la guerre a été approuvé par le Préfet. La dépense de cette entreprise devant s'élever à une somme supérieure de six cents francs, les travaux doivent régulièrement être exécutés par voie d'adjudication. Mais comme cette manière de procéder n'est souvent pas à l'avantage des communes, les travaux manquant de solidité, et que d'autre part la commune possède une certaine quantité de matériaux qui pourraient être utilisés dans cette circonstance... Pour ces motifs, le Conseil (...) est d'avis de demander à M. le Préfet une autorisation spéciale en vue de conclure un traité de gré à gré avec un entrepreneur de la commune, le sieur Bauré, lequel a été pressenti et accepte les conditions demandées."

Le Préfet finit sans doute par donner son accord car, dans sa séance du 17 décembre 1922, le Conseil est "invité à donner son avis sur le traité de gré à gré passé avec le sieur Bauré, entrepreneur à Noueilles, pour la construction du monument aux soldats morts de la guerre". Le conseil approuve bien sûr "le dit traité, ainsi que les plans et devis qui lui ont été soumis, et autorise le maire à faire exécuter les travaux." Reste à en préciser le financement : "Les crédits ouverts ne s'élèvent qu'à 1509,97 francs, tandis que d'après les devis des travaux fournis par le sieur Bauré, les dépenses doivent s'élever à la somme de 1580 francs." Un crédit de 70,03 francs sera donc voté, à prélever sur l'article 94 concernant les dépenses imprévues. Enfin sera nommée une commission chargée de l'exécution des travaux et comprenant M. De Viguerie (président), Rouquaud Paul, Oulieu Pierre et Tufféry Jean-Marie. Comme il n'est plus question, ensuite, du monument aux morts dans les registres, on peut supposer que sa construction a été entreprise rapidement après cette date, et qu'elle n'a pas rencontré d'autre problème.

 

La Fontaine de la Côte


De l'important ensemble (fontaine, abreuvoir, lavoir et puits) qui accueillait le voyageur arrivant d'Auterive, de Venerque ou de Saint-Léon, au bas de la côte de Noueilles, il ne reste plus, aujourd'hui, que le vieux puits, veillant à l'entrée du petit lotissement "La Fontaine".

Ce puits était l'un des deux seuls points d'eau communaux de Noueilles. Le second, qui existe toujours, était situé au centre du village, entre l'école et l'église. D'abord muni d'un tambour pour enrouler la corde, le puits de la Côte fut ensuite équipé, pour plus de commodité, d'une pompe à levier. En contrebas, il y avait autrefois un abreuvoir et un lavoir. Les anciens se souviennent que, du côté de la fontaine, on accédait à l'abreuvoir par un chemin pavé. On pouvait ressortir par l'autre côté, ce qui était bien utile, expliquent-ils, à l'heure où les bêtes allaient boire. Car c'étaient une vingtaine de bœufs, une quinzaine de vaches et deux ou trois chevaux, venant de six ou sept étables du village (dans les fermes, c'était la mare qui faisait office d'abreuvoir), que l'on menait à l'abreuvoir, tous les jours vers la même heure. Au village, on avait l'habitude de voir passer les bêtes qui descendaient vers la fontaine.

Quant au lavoir, il était utilisé par les femmes du village pour le rinçage du linge. Portant sur une brouette leur corbeille de linge et un banc de bois, elles descendaient à la fontaine, souvent en groupe, en prenant soin de choisir les heures où les bêtes n'y étaient pas.

Avec l'apparition des premiers tracteurs, les attelages de bœufs et les chevaux de trait ont peu à peu disparu, et l'abreuvoir est devenu inutile. Tout comme le lavoir, victime de l'arrivée de l'eau courante, puis du lave-linge, dans les maisons... Désaffectées, ruinées, envahies par les broussailles, les maçonneries de briques, qui tentaient encore de résister, en contrebas de la D 40, ont définitivement disparu sous les déversements de quelques bennes de terre, il y a une quinzaine d'années. La pétition lancée alors par le foyer rural n'y a rien fait. La restauration de l'ensemble a été jugée trop coûteuse par la municipalité.

Voilà pourquoi seul émerge, aujourd'hui, à la pointe d'un terre-plein nivelé et planté en pelouse, un vieux puits qui reste à restaurer.

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